EXPERIMENTATION ANIMALE : DE PLUS EN PLUS DE TECHNIQUES ALTERNATIVES POUR EVITER DE TORTURER DES ANIMAUX
Journée mondiale des animaux dans les laboratoires
Le 24 avril c’est la Journée mondiale des animaux dans les laboratoires. Chiens, chats, singes, souris, rats (liste non-exhaustive) survivent enfermés dans les laboratoires en France.
Les techniques alternatives à l’expérimentation animale les plus prometteuses
Certains scientifiques développent de plus en plus de techniques alternatives à l’expérimentation animale permettent de réduire le nombre d’animaux utilisés dans la recherche.
Le but est idéalement remplacer le nombre d’animaux utilisés lors des expérimentations. En tout cas, de réduire le plus possible le nombre d’animaux.
L’organe artificiel sur puce
L’un des plus prometteurs est l’organe sur puce ou organs on chips (OOC) développé en 2010 par des chercheurs de l’Université de Harvard et de Pennsylvanie (Etats-Unis).
L’ensemble permet de simuler l’activité d’un organe et de tester des médicaments ou encore des toxines.
Par exemple, le poumon sur une puce (lung-on-a-chip) est capable d’inspirer et d’expirer grâce au gonflement de certains compartiments.
Epiderme et derme in-vito
Toujours concernant les alternatives in vitro, des chercheurs ont réussi à mettre au point l’épiderme et du derme baptisé HSE pour Human Skin Equivalent. Utilisés autant pour l’histologie que pour l’étude des maladies cutanées, « ces modèles peuvent être plus intéressants que les modèles animaux », et ça c’est une bonne nouvelle !
Tissus oculaires et épithélium intestinal
Les chercheurs ont entre autres développé des tissus oculaires ou encore l’épithélium intestinal. Encore une fois, ces modèles se révèlent plus intéressants que les modèles murins.
Dérivés de sang humain
Des dérivés du sang humain ont également pu être synthétisés avec pour objectif de réduire l’utilisation du sang des limules. Ce dernier est capable de détecter les bactéries.
Les nouvelles technologies au secours des animaux
Premier bémol
Le programme informatique a besoin d’être nourri avec des données recueillies sur des modèles animaux pour extrapoler les résultats et aura besoin de nouvelles données pour poursuivre correctement sa tâche.
Deuxième bémol
Les techniques actuelles ne servent bien souvent que de complément à l’expérimentation animale afin de réduire le nombre de spécimens utilisés. « Nous avons encore un bon bout de chemin à faire », conclut l’étude.
Donc la lutte n’est pas fini, il va falloir continuer d’en parler pour que l’ensemble de la population soit informé de ce que vivent les animaux toutes leur vie enfermés dans ces laboratoires.
Non, les animaux ne sont pas des objets. Faire preuve de respect pour chacun d’entre eux, c’est respecter le vivant tout entier.
Pauline Rouillé, Chronique orale réalisée pour le J.C.A aujourd’hui Futur Asso du 01 mai 2022
Pour aller plus loin, lire l’ouvrage « Profession : animal de laboratoire », d’Audrey Jougla
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