POURQUOI L'EPIDEMIE DE GRIPPE AVIAIRE EST-ELLE SI VIRULENTE CETTE ANNEE ?

Grippe Aviaire chronique l'Effet Domino
Poulets de chair allant à l'abattoir.

Les raisons

La densité des élevages et leur proximité expliquent la diffusion de l’influenza aviaire. Mais le virus est d’abord introduit par les oiseaux migrateurs, selon les scientifiques.

Les chiffres et les régions touchées

Plus de dix millions de volailles abattues et un millier de foyers détectés. L’épidémie d’influenza (grippe) aviaire qui frappe la France, et en particulier la Vendée, est sans précédent. Dans ce département des Pays-de-la-Loire, 500 clusters ont été signalés en quelques semaines.

Sud-Ouest en décembre, c’est la première fois que la Vendée

Depuis décembre, toute les volailles françaises devaient être enfermées même celle censé être élevé en plein air

Des milliers d’élevages de poulets, poules, canards et dindes sont « dépeuplés ». 

Comprenez : des centaines de milliers d’animaux sont tués sur place, dans les bâtiments d’élevage. Et souvent de façon sordide.

Sur une vidéo de L214 on voit l’enfouissement de millions de poulets dans une fosse réquisitionnée par l’État sur un chantier d’autoroute situé près de Petosse, en Vendée. 

Méthode de mise à mort en masse

Il existe différentes méthodes pour mettre à mort en masse ces oiseaux :

– par asphyxie au dioxyde de carbone, directement injecté dans le bâtiment d’élevage ou dans des caissons. Ce gaz est aversif pour les oiseaux : il peut être irritant et provoquer des convulsions avant même la perte de conscience.

– par lente asphyxie en stoppant les ventilations des bâtiments. La concentration des animaux dans ces élevages est telle qu’en coupant les ventilations, les animaux finissent par mourir. Des éleveurs sont malgré tout parfois « obligés de terminer à coups de pelle ».

Dans tous les cas, une mort cruelle et douloureuse pour ces oiseaux. La situation est scandaleuse et hors de contrôle !

Avenir ?

À l’heure actuelle, les autorités sanitaires redoutent une évolution du virus vers une forme transmissible d’homme à homme, porte ouverte à une pandémie. »

Vu la forte densité d’animaux et l’absence de diversité génétique, le virus, une fois introduit dans un élevage, se propage à vitesse grand V, à l’intérieur comme à l’extérieur, via les ventilations. Dans les zones très denses en élevages comme la Vendée ou les Deux-Sèvres, les foyers peuvent ainsi s’étendre de proche en proche.

La sortie de l’élevage intensif est cruciale, pour les animaux, comme pour nous. 

Pauline Rouillé, 

Chronique réalisée pour le J.C.A  aujourd’hui Futur Asso du 01 mai 2022