Et si l’antispécisme était une solution à notre crise ?

 

Et si la solution était d’avoir un monde plus éthique ? Un monde où l’on respecterait la vie des animaux, ces êtres sensibles doués d’une conscience. Gandhi disait « On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses animaux ». Comme je l’ai écrit dans un article sur le site de L’Effet Domino, « L’élevage industriel, qui maintient dans des espaces confinés des animaux, engendre la multiplication de microbes qui mutent en agents pathogènes mortels. Alors évidemment, l’homme est à incriminer et non pas l’animal sauvage à l’origine de ce coronavirus (Covid-19).» cf. article https://cutt.ly/Jg9gRv6

Cette vidéo a pour but d’engendrer une réflexion sur la façon dont nous, les humains, nous nous percevons face aux autres espèces. Le spécisme place l’humain au sommet de la pyramide. L’humain s’octroie une souveraineté absolue sur les animaux. Est-ce moral de tuer un animal qui ne veut pas mourir? Est-ce éthique d’estimer qu’on a un droit de vie ou mort sur une espèce ?

À mon sens il est difficile de parler de changement climatique, d’avoir des préoccupations environnementales en occultant le sort des animaux. Nous, citoyens, devons prendre le chemin de l’engagement pour le respect de l’ensemble des animaux, pas seulement de son chien ou de son chat.

On le sait, l’élevage industriel a des conséquences terribles sur la flore : destruction des forêts, mais il a aussi des conséquences terribles sur le sort des animaux qui sont exploités.

Nous n’avons pas le monopole du cœur et de l’intelligence. Pourtant, en réduisant certains animaux à des moyens de production, nous nous rendons coupables de maltraitance en annihilant leur droit à la vie. Nous parlons de « vache laitière », de « vache à viande », de « poule pondeuse » ou de « poulet de chair », cela devrait nous choquer ! Le fait de décorréler le cochon et le porc dans notre vocabulaire a un impact. Ce ne sont pas des aliments mais des êtres sensibles, avec des ressentis et des modes d’expressions propres à leurs espècesCe vocabulaire contribue à cliver les animaux, entre ceux qu’on voit dans le pré et ceux qui finissent dans nos assiettes.

Un monde plus éthique

Il est aussi dans notre intérêt d’humain de respecter l’ensemble des êtres vivants. Les animaux ne sont pas des êtres inférieurs à nous. Nous faisons partie d’un tout. Et non, l’humain n’est pas le chef-d’œuvre de la création ! C’est l’étroitesse des liens qui nous unit au monde végétal et animal qui assure la pérennité de toutes les espèces.

La maltraitance animale a des conséquences sur la société. « La violence engendre la violence », comme le disait Eschyle.

L’objectif de cette vidéo est de contribuer à faire émerger l’idée qu’un autre monde est possible pour les animaux. Il est plus que tant de changer de paradigme. Ne faisons pas aux autres ce qu’on n’aimerait pas qu’on nous fasse. Aimer son chien, mais manger un veau ne repose sur aucune logique. Ces 2 animaux sont des êtres sensibles, doués d’une conscience.

En tant que citoyen nous devons nous interroger sur notre rapport affectif à la nature, aux animaux que nous voyons comme de simples marchandises. Il est temps d’arrêter l’écocide !!!

Nous n’avons pas le monopole de l’intelligence. L’intelligence se caractérise par un ensemble de comportements. Les animaux ont une âme, des sentiments, de l’empathie, des capacités de réflexion et d’élaboration de stratégies. Lorsqu’on retire son veau à une vache, c’est un véritable traumatisme pour l’un comme pour l’autre. Les animaux d’élevage ne peuvent pas avoir des comportements normaux. Ils vivent une souffrance perpétuelle.  Lorsqu’on arrache un veau à sa mère, lorsqu’on retire un poussin à sa mère, on les prive d’une relation unique, d’une relation naturelle. En France, un poussin n’a aucun contact avec sa mère. En France, 83% des poulets, soit près de 700 millions de poulets, vivent en élevage intensif, sans accès à l’extérieur. Au nom de quoi, imposons-nous cela à des êtres sensibles lorsqu’on sait que l’on peut se nourrir autrement, sans créer de souffrance, et être en bonne santé ?

Victor Hugo disait « l’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain ». Je ne veux pas vivre l’utopie, je veux que demain soit aujourd’hui, qu’on décide aujourd’hui de respecter les vaches, les veaux, les cochons, les poules – qui font partie des oiseaux les plus intelligents-, les lapins, les visons, les chèvres, les canards, les mammifères marins et l’ensemble des espèces marines. Je veux croire que cette vidéo puisse faire avancer la cause animale.

Pauline Rouillé 

 

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