L’activité qui apaise le mental et qui maintient en forme physiquement.

Le NIA : l’alliance de 9 disciplines et de 52 mouvements

C’est une pratique qui nous vient des États-Unis, de la côte californienne, pour être tout à fait exact.

Créée par Debbie et Carlos Rosas, respectivement professeurs d’aérobic et de tennis, qui ont imaginé une pratique sportive sans impact pour le corps (Non Impact Aerobics) et apaisante pour le mental. Zoom sur cette pratique holistique !

Si je devais vous donner 2 mots pour qualifier le NIA ce serait :

  • Liberté
  • Mouvement

Le NIA c’est la liberté des mouvements.

1. Le NIA : quésaco ?

Le NIA c’est un savant mélange de disciplines occidentales et orientales. La recette est une alliance de 3 arts de la danse, 3 arts martiaux et 3 techniques de conscience corporelle.

Nia, session à Singapour

1° Les arts martiaux 

  • Aïkido,
  • Taekwondo,
  • Tai-chi

2° Les arts de la danse 

  • Danse d’Isadora Duncan
  • La danse contemporaine
  • Le jazz

3° Les techniques de conscience corporelle, aussi appelée alignement du corps

  • Technique Alexander
  • Technique de Moshe Feldenkrais
  • Yoga

La combinaison de ces 9 activités engendre un bien-être à la fois physique et mental. L’alliance de ces 3 disciplines conduit indubitablement à une harmonie entre son corps et son esprit. Le NIA permet de se sentir en forme physiquement, puisque le corps est en permanence en mouvement avec des intensités variables. La danse relie les arts martiaux et les postures de conscience corporelle. C’est bluffant comme cela fonctionne à merveille.

Et la bonne nouvelle, c’est que cette pratique est accessible à tous : pas d’âge requis, pas de niveau physique à avoir, pas de passif de danseuse [eur], pas besoin d’avoir baigné dans l’univers de Jackie Chan, ou encore de savoir-faire l’Utthita Hasta Padangusthasana (posture d’équilibre debout, main au gros orteil) ou encore la Bakasana (posture de  » la grue  » ou du « corbeau « ). Non, avec le NIA on ne parle pas de compétences, mais bien d’expression corporelle, d’intuition et même d’inspiration de SON corps dans l’instant présent.

Nia, session à Singapour

2. Déroulé d’une séance : « Body Mind Spirit »

Une session de NIA se déroule en 3 parties : de la création de la vague à son paroxysme pour finir par redescendre avec délicatesse, tout en douceur.

Lors de la première partie de la séance, les « routines », entendez ici les chorégraphies, vont être douces. L’idée est toujours de prendre soin de son corps, ce qui conduit à apaiser le mental. On parle d’autoguérison (self-healing) par le NIA. Le mouvement du corps est délicat. Maurice Béjart disait d’ailleurs « Pour moi, entrer en mouvement, c’est entrer en méditation ». Puis l’intensité devient de plus en plus forte, les mouvements deviennent plus rythmés. Le corps s’exprime, mais aussi la voix si on en ressent le besoin. La grande danseuse américaine Martha Graham qualifiait la danse de « langage caché de l’âme ». Et pour finir, la dernière partie de séance consiste à ralentir la cadence.

Au cours de la session, on sent qu’il y a un dialogue permanent entre son corps et son esprit. On prend pleinement conscience de son inspiration et de son expiration tout en dansant. Comme le dit si bien Marie Nuss Bonneau « Pour moi, le Nia c’est presque une méditation en mouvement, une méditation dansée ». Et cette méditation dansée justement permet d’habiter pleinement son corps avec ses propres limites, aussi bien physiques que psychologiques. On reste libre d’aller jusqu’où l’on veut dans le mouvement. Pas de jugement, pas de comparaison possible avec son voisin puisque chacun est pleinement à l’écoute son corps pour être en harmonie physique tout en étant à l’écoute de ses émotions à l’instant présent et là, c’est le mental et l’esprit qui se sentent libres de faire ou ne pas faire.

« Lorsque je danse, je ne peux pas juger, je ne peux pas haïr, je ne peux me séparer de la vie. Je peux seulement être heureux et complet. » Hans Bos

Les participants peuvent ressentir une « reliance » (confiance/dépendance), une communication de leur corps et de leur esprit. La magie qui est présente en chacun de nous opère : « Now I Am ».

3. Que pouvez-vous en attendre ?

  • Beaucoup de joie en soi-même. Une sensation de joie intense qui parcourt votre corps. Et vous connaissez le pouvoir de la joie ? Elle est communicative « Moving is such a joyful experience», Debbie Rosas
  • Retrouver et/ou renforcer sa confiance en soi et son estime de soi.
  • Libération des tensions physiques et du stress

« Choosing pleasure is a process of empowering oneself to be in charge of any situation », Carlos Rosas.

  • Une reconnexion à la terre mère. Le Nia se pratique pieds nus pour ressentir, selon moi, notre connexion à la terre. Nous sommes tous sur la même planète.
  • S’accepter avec ses limites, ses douleurs en y mettant du beau, de la douceur.

Le NIA c’est la LIBERTÉ DU MOUVEMENT. La liberté d’être pleinement soi. Comme dit Marie Nuss Bonneau. « Oser être soi ». *

Erol Ozan « Danser c’est créer une sculpture qui n’est visible qu’un instant. »

  • Danser permet de s’extravertir. On communique différemment. On exprime différemment notre joie, notre colère, notre tristesse et quoiqu’il arrive cela finit par se transformer en énergie positive.
  • Une sensation de bien-être. A la fin du cours, on a transpiré. On a évacué. On est rincé, mais dans le bon sens du terme 😉.

Je conclurais par un sacré conseil de William W. Purkey (Professor Emeritus of Counselor Education at the University of North Carolina-Greensboro), ce brillant passionné d’éducation « Tu dois danser comme s’il n’y a personne qui t’observe, aimer comme si tu n’as jamais été blessé, chanter comme s’il n’y a personne qui t’écoute, et vivre comme si c’était le paradis sur terre ».

Alors un dernier conseil : « Let’s go ! » Laissez-vous porter par cette belle pratique qui fait du bien au corps et à l’esprit et dansez !

Pauline Rouillé

 

Remerciements :

– Merci à Cécile L. ma marraine de cœur depuis tant d’années maintenant, pour m’avoir accueillie chez elle, à Singapour.

– Merci à Marie Nuss Bonneau de m’avoir fait découvrir et participer à ses sessions de NIA ; j’en ai éprouvé une grande joie.